Les métaux lourds (plomb, zinc, cadmium, etc.) sont naturellement présents dans l’environnement et dans les sols suite à la dégradation de roches. Cependant, les activités humaines industrielles peuvent également expliquer leur présence dans le sol, et ce, parfois, à d’importantes concentrations.
Les métaux lourds font partie des contaminants les plus persistants dans l’environnement et se transmettent aux humains notamment par l’alimentation en s’accumulant dans les organismes vivant de la chaine alimentaire.
Cela représente un risque réel pour la santé, car ils peuvent être ingérés, inhalés ou absorbés par la peau. La dose et la voie d’exposition vont influencer leur toxicité. En Belgique, où de nombreux sites ont connu une activité industrielle intense, la pollution des sols aux métaux lourds constitue un enjeu majeur de santé publique.
Les métaux lourds, qu’est-ce que c’est ?
Les métaux lourds regroupent plusieurs éléments chimiques tels que le plomb, le cadmium, le mercure, le zinc, le cuivre, l’arsenic ou le chrome. Certains, comme le cuivre ou le zinc, sont indispensables en petites quantités, mais deviennent toxiques au-delà d’un certain seuil. D’autres, comme le plomb ou le mercure, sont nocifs même à de très faibles concentrations.
La pollution des sols par ces éléments provient essentiellement d’anciennes activités industrielles de la métallurgie, de la combustion du charbon, de la fabrication de batteries, de pigments ou encore de pesticides. Les retombées atmosphériques ou les ruissellements urbains contribuent également à leur dispersion. Une fois dans le sol, ces substances ne se dégradent pas et s’accumulent dans les couches superficielles du sol.
En Belgique, certaines zones sont particulièrement concernées, notamment les vallées industrielles de la Sambre et de la Meuse, ou les anciens quartiers de Bruxelles où les activités industrielles et les émissions passées ont laissé des traces presque indélébiles dans les sols.
Pourtant, la pollution métallique reste souvent invisible : le sol paraît sain, mais sa composition chimique peut poser de graves problèmes sanitaires à long terme.
Comprendre les risques pour la santé liés aux métaux lourds dans le sol
Les principales voies d’exposition : inhalation, ingestion, toucher
Les humains peuvent être exposés aux métaux lourds par plusieurs voies.
La plus courante est l’ingestion, principalement via l’alimentation. Les plantes cultivées sur des sols contaminés absorbent ces substances, et les animaux d’élevage peuvent les accumuler dans la viande, le lait ou les œufs que nous les consommons alors à notre tour. L’ingestion peut aussi être involontaire, notamment chez les jeunes enfants qui portent de la terre à la bouche lorsqu’ils jouent.
L’inhalation de poussières issues de sols pollués ou de chantiers de terrassement représente une autre source d’exposition. Ces particules peuvent contenir du plomb, du cadmium ou d’autres métaux, et pénétrer dans les poumons.
Le contact cutané est plus rare, mais possible, surtout en cas de plaies ou d’exposition prolongée sans protection, par exemple chez les travailleurs manipulant des matériaux contaminés.
Enfin, certaines sources domestiques subsistent : de vieilles peintures, des tuyauteries en plomb, ou encore des objets importés non conformes peuvent libérer de faibles quantités de métaux lourds. Ces expositions répétées, même faibles, peuvent s’accumuler et présenter un risque pour la santé, d’où l’importance de surveiller la qualité des sols et de limiter les sources de pollution.
Toxicité et effets des métaux lourds sur la santé
Chaque métal lourd possède une toxicité spécifique, mais tous peuvent entraîner des conséquences graves pour la santé humaine.
Le plomb provoque des troubles neurologiques, et peut altérer le développement cognitif des enfants. Il peut aussi causer des troubles hématologiques, cardiovasculaires et rénaux. Le cadmium s’accumule dans les reins et fragilise les os. Le mercure, sous ses formes organiques, affecte le système nerveux et le développement fœtal. Quant à l’arsenic, il est reconnu pour ses effets cancérigènes et ses atteintes cutanées.
Les effets dépendent du niveau et de la durée d’exposition. Une exposition chronique, même à faibles doses, peut entraîner des maladies insidieuses, se manifestant plusieurs années après le contact initial. Les groupes les plus vulnérables sont les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, dont l’organisme élimine moins efficacement les toxiques.
Quand la contamination devient un risque : évaluer la toxicité du sol ?
Le lien entre concentration, toxicité et exposition
La simple présence de métaux lourds dans un sol ne suffit pas à qualifier un risque. Ce dernier dépend de nombreux paramètres : la concentration mesurée, la nature chimique du métal, le type de sol, mais aussi l’usage du terrain. Un sol contaminé peut être sans danger s’il reste en friche, alors qu’il devient préoccupant s’il accueille un potager ou un jardin d’enfants.
L’évaluation du risque sanitaire repose donc sur la combinaison entre la toxicité du contaminant et l’exposition humaine réelle. En Belgique, cette approche est encadrée par des procédures rigoureuses d’analyse et d’interprétation des résultats
Comment prévenir et limiter l’exposition humaine aux métaux lourds ?
Les études et analyses de sol en Belgique
En Belgique, la détection de métaux lourds dans les sols repose sur la réalisation d’études de sol menées par des experts agréés. Ces analyses permettent d’identifier les contaminants présents, d’en mesurer la concentration et de comparer les résultats aux normes réglementaires en vigueur. Une étude est généralement réalisée lorsqu’il existe une suspicion de pollution, par exemple après d’anciennes activités industrielles (garage, fonderie, dépôt de batteries…) ou à la suite d’une fuite de produits contenant des métaux lourds.
À Bruxelles, cette procédure correspond à une Reconnaissance de l’État du Sol, encadrée par Bruxelles Environnement. En Wallonie, il s’agit d’une Étude d’orientation. Dans les deux cas, des échantillons de sol et d’eau souterraine sont prélevés et analysés en laboratoire afin d’évaluer la présence éventuelle de polluants.
Lorsque les résultats révèlent des dépassements des normes, des études complémentaires peuvent alors être nécessaires pour préciser l’étendue de la contamination. Une évaluation du risque est aussi réalisée pour déterminer si la pollution constitue une menace pour la santé humaine ou l’environnement. Grâce à ces démarches encadrées, il est possible de traiter convenablement ces sols pollués afin de réduire les risques sur la santé humaine et sur l’environnement.
Optimiser la gestion des sols pollués aux métaux lourds avec Sol-Ex
Héritée de décennies d’activités industrielles, la pollution des sols en métaux lourds continue d’exposer la population à des risques sanitaires durables, parfois à son insu. Les effets sur la santé – notamment neurologiques, rénaux ou cancérigènes – rappellent combien il est essentiel de mieux connaître l’état de son sol avant tout aménagement, culture ou projet immobilier, si celui-ci a un passé à risque.
Chez Sol-Ex, nous réalisons les études de sols nécessaires en Wallonie et à Bruxelles pour identifier la présence éventuelle de métaux lourds et évaluer les risques associés. Cette démarche permet de prévenir les expositions, d’assurer la conformité réglementaire et de protéger durablement la santé et l’environnement.
